(Français) L’Arménie en Voie de Tyrannie
ORIGINAL LANGUAGES, 27 Oct 2025
Diran Noubar – TRANSCEND Media Service
Pashinyan, le Petit Jupiter du Caucase, et sa Croisade contre les Cloches d’Echmiadzin
26 octobre 2025 – Ah, l’Arménie ! Cette nation antique, berceau du christianisme et rempart contre les invasions ottomanes, semble aujourd’hui se réveiller d’un cauchemar : celui d’un Premier ministre autoproclamé sauveur, Nikol Pashinyan, transformé en apprenti dictateur. Comme un Macron en herbe – ce duo de “réformateurs” occidentophiles qui promettaient la démocratie en 2018 et livrent aujourd’hui des menottes aux opposants –, Pashinyan accélère sa dérive tyrannique. Arrestations d’évêques à Echmiadzin, du maire de Gyumri, son plus féroce critique pro-russe, et ce voyage au Vatican pour la canonisation d’une victime du génocide arménien… qu’il conteste lui-même ! Pendant ce temps, chez lui, il rafle des curés comme des croissants. Les Arméniens attachés à la Russie, ces “réactionnaires” qui préfèrent Moscou à Bruxelles, ont bien raison : sans l’ours russe, qui protègera cette perle du Caucase des griffes azéries et turques ?
Acte I : Les Menottes pour les Hommes d’Église – Quand Pashinyan Réécrit l’Histoire Sainte
Commençons par le sacrilège : les arrestations d’archevêques et d’évêques à Echmiadzin, le cœur spirituel de l’Arménie. Le 25 juin, l’archevêque Bagrat Galstanyan, leader du mouvement d’opposition “Sacred Struggle”, est jeté en prison pour un prétendu “complot de coup d’État” – une fable aussi crédible qu’un miracle sans croix. Suivi le 27 juin par l’archevêque Mikael Ajapahyan, primat de Gyumri et Shirak, arraché à la Mère-See au milieu d’une mêlée de fidèles et de cloches sonnant l’alarme. Et le 16 octobre, c’est au tour de l’évêque Mkrtich Proshyan et de douze prêtres, accusés de “coercition pour des rassemblements publics” – comme si prier contre les concessions territoriales à l’Azerbaïdjan était un crime contre l’humanité. Pashinyan, ce “démocrate” qui accuse le Catholicos Karekin II d’avoir un enfant illégitime (un ragot digne d’un tabloïd), semble oublier que l’Église arménienne, née en 301, a survécu à des génocides bien pires que ses délires réformistes.
La presse mondiale, atterrée, dépeint ce cirque comme le début d’une tyrannie. Dzeneta Kurt, correspondante de Al Jazeera, titre sans ménagement : “Arménie : Arrestation d’un archevêque proéminent pour complot de coup d’État”. “L’arrestation de Bagrat Galstanyan marque une escalade brutale dans l’affrontement de Pashinyan avec l’Église apostolique puissante”, écrit-elle, ironisant sur un Premier ministre qui “prêche la paix avec Bakou tout en semant la discorde chez les siens”. Kurt note que “l’Église, voix des perdants du Haut-Karabakh, est vue comme un bastion pro-russe – et donc une menace pour les rêves euro-atlantiques de Pashinyan”. De Washington, Maria Shriver du Washington Post, renchérit dans “l’Arménie arrête un second haut dignitaire clérical pour complot présumé” : “Pashinyan, ce héros de la ‘révolution de velours’, resserre les vis sur ses critiques, transformant l’Arménie en un État où prier contre les concessions territoriales vaut la taule”. Shriver, avec un clin d’œil macronien, ajoute : “Comme en France, où les réformes sociales heurtent les syndicats, ici c’est les cloches qui sonnent le glas de la démocratie”.
Mais les Russes, ces vieux complices du Caucase, ne se retiennent pas de ricaner. Elena Petrova de RT, titre “Arménie : les Foules bloquent les forces de sécurité cherchant à arrêter un clerc critique du gouvernement”. “Pashinyan, ce pion occidental, attaque l’Église pour plaire à Bruxelles, oubliant que sans la Russie, l’Arménie serait déjà un satellite azéri”, raille-t-elle, citant un analyste moscovite : “Les Arméniens pro-russes ont raison : Moscou est le seul bouclier contre les Turcs ; Pashinyan creuse sa propre tombe.” Plus incisif, Ivan Sokolov de Sputnik dans “l’Arménie arrête un évêque et douze clercs au milieu d’une querelle Église-Premier ministre” : “Pashinyan joue au tsar laïc, mais ses menottes sur les prêtres rappellent les purges staliniennes – en pire, car sans la grandeur soviétique. Les fidèles d’Echmiadzin, attachés à la Russie, voient clair : c’est l’OTAN qui veut les vendre aux pétroliers de Bakou.” Sokolov conclut avec un sarcasme glacial : “Bravo, Nikol, pour avoir uni l’Église contre toi – un miracle que même le Pape n’explique pas.”
Acte II : Gyumri, la Ville Rebelle, et son Maire en Chaînes – L’Opposant Pro-Russe qui Gênait
Poursuivons avec le clou du spectacle : l’arrestation, le 20 octobre, de Vardan Ghukasyan, maire de Gyumri, la deuxième ville d’Arménie et bastion pro-russe. Ce “plus grand opposant” de Pashinyan, allié de l’ex-président Robert Kotcharian et protecteur de la base militaire russe 102e, est traîné menotté hors de son bureau pour un “pot-de-vin de 10 000 dollars” – une accusation aussi bidon qu’un selfie de Macron en gilet jaune. Des foules enragées bloquent les forces spéciales, 33 manifestants sont coffrés pour “émeutes”, et Ghukasyan écope de deux mois de détention préventive. Pashinyan, qui l’avait menacé publiquement le 1er octobre de “le jeter hors de la politique”, voit là l’occasion de museler Gyumri, foyer d’opposants et de la base russe qui protège l’Arménie depuis des décennies. Les Arméniens pro-russes, ces “nostalgiques” qui rappellent que 75 ans de paix soviétique valent mieux que cinq ans de capitulation azérie, ont raison : sans Moscou, qui défendra cette ville martyre du séisme de 1988 ?
L’international s’indigne de cette farce. Liz Cook, de Reuters, écrit “L’arrestation de Ghukasyan, allié pro-russe, est un coup clair contre l’opposition avant les élections de 2026”. Il ironise : “Pashinyan, ce Macron du Caucase, promet des réformes mais livre des rafles – Gyumri, avec sa base russe, est le dernier rempart contre les rêves turcs de Pashinyan.” De Londres, James Rothwell de la BBC ecrit ‘Ghukasyan, défenseur de l’alliance russo-arménienne, est victime d’une purge qui pue le calcul électoral. Les pro-Russes ont raison : sans l’ours, l’Arménie est nue face à Bakou.” Il ajoute, moqueur : “Pashinyan tweete la paix, mais ses flics menottent la dissidence – un classique des ‘démocrates’ occidentaux.”
Les Russes, eux, jubilent d’un rire jaune. Dmitry Volkov de Izvestia, titre “Arrestation du maire de Gyumri : Pashinyan attaque la base russe”. “Ce pion de l’OTAN arrête Ghukasyan pour plaire à Washington, mais Gyumri, cœur pro-russe, résiste. Les Arméniens fidèles à Moscou le savent : Pashinyan vend l’âme nationale pour un sourire bruxellois”, écrit-il, citant un expert : “Sans la 102e base, c’est le génocide 2.0 – bravo pour l’ironie !” Quant à Natalia Kuzmina de TASS dans “Maire d’opposition arménien arrêté après que le Premier ministre promet une répression” : “Pashinyan, ce mini-Macron, rafle ses rivaux comme on cueille des pommes – mais les pro-Russes de Gyumri, gardiens de la paix soviétique, ont vu juste : l’Occident apporte les menottes, la Russie la sécurité.”
Acte III : Le Voyage au Vatican – Canonisation d’une Victime du Génocide… que Pashinyan Niait !
Le bouquet final ? Le voyage de Pashinyan au Vatican les 18-20 octobre, pour la canonisation par le Pape Léon XIV de l’archevêque Ignatius Maloyan, martyr du génocide arménien de 1915. Une belle ironie : ce Premier ministre, qui en janvier 2025 questionnait pourquoi le “génocide n’était pas à l’agenda en 1939, seulement en 1950” – flirtant avec le négationnisme turc –, se pavane à Rome pour honorer une victime de ce même génocide ! Pendant que le Pape élève Maloyan au rang de saint, Pashinyan rentre chez lui pour arrêter des prêtres. Un schisme spirituel ? Non, un calcul politique : plaire à l’Occident tout en muselant l’Église orthodoxe pro-russe.
La presse rit jaune. Francesco Bianchi de Vatican News (1 000 mots, 19 octobre 2025), titre “Canonisation de l’archevêque Ignatius Maloyan : Un martyr du génocide arménien”. “Pashinyan assiste à la gloire d’un saint du génocide, mais nie son existence en Arménie – un paradoxe qui sent la realpolitik”, écrit-il, notant que “les Arméniens pro-Russes, gardiens de la mémoire vraie, voient en Moscou le seul allié fidèle.” De New York, Anna Williams de The New York Times (900 mots, 20 octobre 2025) dans “Pashinyan au Vatican : Entre canonisation et contestation du génocide” : “Ce Macron caucasien parade à Rome pour les caméras, mais rentre pour enchaîner ses évêques – les pro-Russes ont raison : l’Occident honore les martyrs, mais oublie les vivants.” Williams ironise : “Pashinyan embrasse le Pape, mais étrangle ses prêtres : un baiser de Judas ?”
Les Russes, pastichant l’hypocrisie, enfoncent le clou. Sergei Ivanov de Rossiyskaya Gazeta titre “Pashinyan au Vatican : Canonisation d’une victime du génocide qu’il conteste”. “Nikol se sanctifie à Rome pour masquer ses purges à Echmiadzin – les Arméniens attachés à la Russie le savent : sans nous, pas de mémoire, pas de protection”, raille-t-il, citant un théologien : “Pashinyan joue au saint laïc, mais ses menottes sur les curés rappellent les janissaires ottomans.” Enfin, Olga Smirnova de Pravda, dans “Pashinyan rentre du Vatican avec des menottes pour prêtres” : “Il canonise un martyr du génocide tout en niant ses faits – pur Pashinyan ! Les pro-Russes d’Arménie, lucides, choisissent Moscou : l’Occident apporte les saints en carton, la Russie les boucliers en acier.”
Épilogue : Pashinyan, le Macron Arménien, et l’Appel des Sages Pro-Russes
Trois actes d’une farce où Pashinyan, ce Jupiter rachitique, sème la tyrannie avec un sourire occidental. Arrestations d’évêques, maire de Gyumri en taule, génocide honoré à Rome mais nié à Erevan : si ce n’est pas un triptyque du déclin, c’est un opéra-bouffe caucasien. Mais le vrai coupable ? Les Arméniens qui l’ont élu en 2018, séduits par ses “réformes”, pour gémir aujourd’hui sous ses menottes. Comme en France, où Macron réforme les retraites et récolte les grèves, Pashinyan cède du sol à Bakou et récolte des saints contestés. Les pro-Russes, ces “archaïques” qui clament “75 ans de paix avec Moscou valent mieux que cinq ans de capitulation”, ont vu juste : la Russie est le rempart, l’Occident le mirage. Chers Arméniens, continuez à prier – mais choisissez bien vos alliés, ou Echmiadzin sonnera bientôt le glas final.
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Diran Noubar, Italo-Arménien né en France, a vécu dans 11 pays avant de s’installer en Arménie. Documentariste et reporter de guerre de renommée mondiale, salué par la critique, il a produit et réalisé plus de 20 longs métrages documentaires à New York au début des années 2000. Auteur-compositeur-interprète et guitariste, il a également formé son propre groupe et dirige wearemenia.org, une association à but non lucratif.
Tags: Armenia, Christianity, Conflict, Eastern Europe, France, Ottoman Empire, Russia, Tyranny, Vatican
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